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Nantes : agressions, harcèlement de rue, vols… "J’ai peur de me rendre seule dans le centre-ville"

Dernière mise à jour : 24 janv. 2021

Classée au 16ème rang des départements les plus dangereux de France (Ville Data, 2020), la Loire-Atlantique présente un risque d’agression élevée auquel sa capitale, Nantes, contribue. Entre vols, violences, harcèlement dans la rue ou dans les transports en communs… la ville est crainte par ses habitants.


L'association Sécurité Nocturnes Nantes se mobilise depuis décembre 2019 pour alerter sur les problématiques d’insécurité qui touchent la ville de Nantes. © Association S2N


Le 21 octobre dernier, la sortie d’une vidéo intitulée "SortirLibres" par Lisa Spanevello a mis une nouvelle fois en lumière l’insécurité touchant les nantaises et les nantais. Visionnée près de 600 000 fois sur le réseau social Instagram, elle compile les témoignages de 16 personnes, sur les 200 recueillis, ayant été victimes de ce phénomène à Nantes. Attouchements, violences, vols à l’arraché, propos insultants… sont autant de faits relatés par des femmes mais aussi des hommes dans la vidéo de la jeune réalisatrice nantaise.


« J'étais à la médiathèque en train de réviser mon bac. Un homme est passé et à commencer à balancer des propos homophobes. Et il a promis de repasser plus tard pour me passer à tabac avec ses amis. »

Témoignage d’un jeune homme recueilli dans la vidéo "SortirLibres"



Les nantais craignent le centre-ville


Après avoir interrogé vingt personnes résidant à Nantes ou s’y rendant quotidiennement, dix-sept parmi elles ont répondu ne pas s’y sentir en sécurité.

Une d’entre elles témoigne avoir été frappée à plusieurs reprises par un individu plus âgé à la station de tramway Mairie de Doulon, non loin des établissements scolaires de Notre-Dame-de-Toutes-Aides ainsi que de la Colinière.


« J’ai peur de me rendre seule dans le centre-ville. »

confie une étudiante nantaise.


La plupart racontent avoir été suivis, insultés et menacés de nombreuses fois aussi bien dans le centre-ville que dans les transports en communs du réseau nantais. Des faits quotidiens qui ne cessent d’être rapportés. Ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler les récentes agressions d’une jeune fille de 17 ans dans un tramway de la ligne 1 par un passager ivre le 7 novembre dernier (Ouest France), ainsi que d’une conductrice de tramway le jour suivant. Cette dernière avait été braquée avec une arme de poing, à la gare ferroviaire Haluchère-Batignolles, par un jeune homme qui refusait de porter un masque (France Bleu).


Pour ne pas avoir à encourir ces risques, plusieurs endroits sont évités, par ceux et celles qui les connaissent ou ayant déjà vécu une expérience malheureuse, tel que la place du Commerce qui porte bien son nom. La place du Bouffay est aussi devenue un lieu à risque dû aux nombreux bars s’y regroupant. L’Ile de Nantes, de Vincent Gâche au Hangar à Bananes, reste, quant à elle, tristement célèbre pour sa dangerosité à la tombée de la nuit, comme en témoigne la récente agression d’un homme qui a été blessé à l’arme blanche au cours de la nuit du réveillon (Ouest France).


Quai des Antilles de l’Ile de Nantes. © Jean-Dominique Bil


À noter également les violents événements qui se sont déroulés à Rezé, au sud de Nantes, durant le mois de décembre. En effet, plusieurs personnes y ont été tabassés sur la place publique ou dans leur appartement. Il y a quelques jours, un homme y a également été arrêté pour exhibitionnisme sexuel.



Des mesures permettant de pallier à ce problème ?


C’est ce qu’a annoncé Monsieur Pascal Bolo, l’adjoint au maire en charge de la sécurité et de la tranquillité publique (Vidéo "Update #SortirLibres").


Voici les mesures prises par la mairie de Nantes afin de limiter l’insécurité qui y règne :

- Création de soixante-dix postes supplémentaires de policiers municipaux qui seront déployés jusqu’à 2h du matin dans les rues ;

- Renforcement des patrouilles pédestres de la Police nationale ;

- Renforcement de la vidéoprotection ;

- Augmentation des contrôles dans les zones où l’insécurité est élevée, à l’exemple des bars ;

- Déploiement de trente-deux policiers qui intègreront la Police métropolitaine des transports en communs.


La police nationale en patrouille dans le centre-ville de Nantes. © France Télévisions


Suite à la mise en place de ces mesures, l'élu municipal estime doubler le nombre de policiers présents pour assurer la sécurité à Nantes. Reste cependant à vérifier si celles-ci seront efficaces au cours de cette nouvelle année afin de réduire le risque d’agression dans la rue ainsi que dans les transports en communs de la ville.



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